Jamais seul [ Aidan]

7 Août 2030:

Dans une ruelle mal éclairée non loin de L’Uper East Side, un corps sans vie gisait sur le sol humide et sale. Est-ce les ordures qui gisaient dans l’ombre ou les relent d’odeur cadavérique qui dégageait ses odes nauséabondes, Dayna Evenson n’en avait aucune idée. Depuis qu’elle était légiste, elle avait l’habitude de côtoyer les vapeurs lourdes et douceâtres de la mort, mais à chaque fois, elle avait le cœur au bord des lèvres.

L’homme allongé devant elle ne devait pas avoir plus de quarante ans. Ses vêtements étaient déchiquetés et sales. Dayna Essuya une goutte de sueur qui perlait sur son visage avant de fouiller le sac du défunt. Cet homme avait une carte d’identité en règle et plus de 1 200 $ dans son portefeuille. La jeune femme ne pu en tirer qu’une seule conclusion: ce type était loin d’être à la rue.

Dayna: «　Un mutant…　»

Voilà pourquoi on l’avait envoyé en priorité sur cette scène. Le macchabée n’était pas n’importe qui ou plutôt n’importe quoi. La légiste se releva pour aller chercher la radio dans sa voiture. Van Ritten allait l’entendre. Elle détestait être mise devant le fait accomplit. Travailler sur le cadavre d’un mutant s’apparenter à marcher sur un fil au dessus du vide sans sécurité. Les new-yorkais trouvaient légitime ses massacres de mutants. En à peine quelques mois, les accidents de ce genre avait augmenté de

23 %. Les journaux se réjouissaient de ces affaires, et celle-ci risquait d’être plus médiatique que prévu.

Alors qu’elle se relevait pour rejoindre sa voiture, Dayna remarqué une tache rougeâtre sur le bras du mutant. Deux points et une auréole ornait son bras gauche.

Dayna: «　Un taser　»　

Il n’existait qu’un seul type d’arme pouvant mettre à terre un homme de cette trempe. La police New-Yorkaise était l’une des seules à utiliser ce petit bijoux de l’armée. Ce qui réduisait considérablement le nombre de suspect dans cette affaire. Evenson se releva pour atteindre sa voiture lorsqu’un craquement retentit dans son dos.

Aidan se promenait dans les rues, tous les sens aux aguets. Il n'ignorait pas que la police traquait les mutants, et comme il avait l'habitude de détruire leurs locaux, ce qui, comme vous vous en doutez, les mettait dans une colère noire, son visage devait être connu de ses ennemis, même s'il prenait ses précautions.
Se nourrir en étant sous sa forme animale n'était pas la meilleure chose à faire, car il lui était alors quasiment impossible de passer inaperçu.
Imaginez vous en train de vous promener dans un parc, serein, en étant un simple humain : Comment réagiriez-vous en vous retrouvant nez à nez avec un énorme lion ?
Bien, je vois que vous avez comprit...
Il marchait depuis plusieurs bonnes minutes donc, lorsqu'il était arrivé à proximité d'un magasin discount. Il vivait dans la rue depuis de nombreuses années, si bien qu'il n'avait pas un sou, et comme il ne voulait pas se défaire du collier de sa mère, il était contraint de voler pour subsister. Bah, après tout, les humains lui devaient bien ça !

Discret, et se faisant habillement passer pour un jeune homme de 20 ans tout à fait quelconque, il était entré.
Depuis le temps qu'il pratiquait cette " discipline ", il était devenu un as, si bien qu'il avait pu ressortir avec un paquet de chips sans se faire remarquer.
Les doigts dans le nez !
Il allait entamer son repas de fortune, quand une forte odeur lui était parvenue aux narines...
Rangeant son butin à l'intérieur de son sac, des fois qu'il ait à courir pour échapper à un danger quelconque, il s'était approché de la source de l'infâme flagrance à pas de loup, avant de s'immobiliser.
La chose qui avait attiré son attention en premier avait bien sûr été la femme, car elle représentait une menace bien plus importante que le pauvre bougre dont le cadavre gisait sur le sol de la ruelle.
Encore une victime des Hommes et de leur bêtise...

Une canette à demi écrasée se trouvait juste devant Aidan, qui avait volontairement posé le pied dessus pour attirer l'attention de l'inconnue.
Était-il devenu fou ? Non...

- C'est vous qui avez fait ça ?

Son ton était plutôt neutre, mais une oreille experte y aurait sentit poindre la colère.
Prenant bien soin de garder ses distances, le métamorphe avait attendu une réponse, qui ne viendrait peut-être jamais... car remplacée par une attaque par exemple !

???: « C'est vous qui avez fait ça ? »

Le cœur de Dayna fit un bond dans sa poitrine. Voilà pourquoi elle voulait appeler des renforts lorsque le corps d’un mutant était retrouvé dans les rue de la Big Apple, vous pouvez être sur que les compagnons de celui-ci mettent très peu de temps pour rappliquer. La légiste en avais vu assez pour en reconnaître un lorsqu’il s’adressait à elle. Celui-ci avait quelque chose d’animal en lui et elle ne voulait pas savoir à quel point. Personne mieux que Dayna connaissait la cruauté de certain mutant. La tombe de son fils peut encore en témoigner. Kyle Evenson, il n’avait pas dix ans et déjà la vie l’avait abandonné. Une mère ne devrait jamais avoir à enterrer son enfant et pourtant, c’était dans le cimetière New-yorkais qu’elle déposait des fleurs sur une tombe blanche.
La peur fut très vite remplacé par la haine. Elle leur en voulait à tous.

Dayna: « Nan, j’ai été appelé pour trouver le meurtrier. »

Elle n’avait jamais été aussi heureuse d’avoir écouter son mari. Adam lui avait conseillé plus d’une fois de porter une arme lorsqu’elle travaillait en dehors de la morgue. Au début, Dayna avait refusé, elle ne souhaitait pas sentir le poids d’un pistolet sur sa ceinture. Elle était un médecin et non un flic. Pourtant, elle avait fini par céder. Et c’est avec soulagement qu’elle sortit son 22 mm de sa sacoche.

Dayna: « Maintenant. Ou vous partez ou je tire. »

Méticuleusement, elle ôta le cran de sécurité qui émit un bruit bien connu. Avec un peu de chance, son équipe se rendrait très vite compte de son absence et avertirait les hommes de Van Ritten. Lorsqu’il s’agissait d’arrêter un mutant, le commissaire de New York ne lésinait jamais sur les moyens. La jeune femme tendait l’oreille espérant entendre les cris stridents des sirènes de police.

Deux émotions s'étaient succédées dans la tête de l'inconnue : Tout d'abord la peur, cela se constatait sans mal grâce à l'accélération des battements de son cœur, puis la colère, et cela, c'était sa posture qui l'indiquait...

Femme : Nan, j’ai été appelée pour trouver le meurtrier.

Aidan avait légèrement froncé les sourcils, avant de reprendre la parole, légèrement insolent :

- Ah oui ? Alors ne cherchez pas plus loin. Le " meurtrier " a laissé sa signature sur le bras de sa victime.

Lui aussi avait remarqué la marque rougeâtre provoquée par le taser, et comme son interlocutrice, il n'ignorait pas que seule la police de New-York utilisait ce genre d'armes...
Il avait légèrement reculé en voyant la femme tirer une arme de sa ceinture, arme qu'elle avait pointée sur lui. Évidemment...

Femme : Maintenant, ou vous partez ou je tire.

Le jeune homme avait laissé échapper un discret soupir, avant d'afficher un sourire sans joie.

- Je dois dire que je m'attendais un peu à ce genre... d'accueil. Mais sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas vraiment la tête d'une flic.

Si ça se trouve, elle ne savait même pas tirer...
Menfin, autant être prudent ! Prêt à bondir au moindre geste de sa vis à vis, Aidan avait laissé s'écouler quelques secondes en silence, avant de reprendre :

- Pourquoi me menacer ? Il ne me semble pas vous avoir attaqué.

Faire réfléchir les gens, il aimait ça.
Il ne prendrait pas le risque d'attendre que la cavalerie débarque, mais dans le peu de temps qu'il lui restait, il comptait bien amener son ennemie sur un terrain glissant. Après tout, peut-être parviendrait-il à jour à tomber sur un humain moins stupide, qui remettrait sa vision des choses en question ! L'espoir fait vivre, mais il ne perdait rien à essayer...

?? : « Ah oui ? Alors ne cherchez pas plus loin. Le " meurtrier " a laissé sa signature sur le bras de sa victime. »

Dayna : « Merci beaucoup. Je noterais votre nom dans mon rapport. »

Le ton acerbe et la voix cassante, elle était légiste depuis plusieurs années, évidemment qu’elle avait remarqué l’ecchymose sur le coup de la victime. C’était sûrement la cause de la mort d’ailleurs. Si elle arrivait à définir en quoi consistait la mutation de son cadavre, il lui serrait plus aisé d’expliquer la cause de la mort. Et pour cela, elle devait absolument se débarrasser de cet homme.

??: « Je dois dire que je m'attendais un peu à ce genre... d'accueil. Mais sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas vraiment la tête d'une flic »

Dayna glissa sa main dans la poche de son blouson et sortit un petit étui bleu frappé aux initiales de la police new-yorkaise. Dayna montra sa plaque de la police de new York ainsi que sa carte de médecin légiste. Il la testai. Il cherchait à définir ses limites et Evenson le soupçonnait de croire qu’elle ne serrait jamais capable de lui tirer dessus.

Dayna: « Médecin légiste. Je ne suis pas un flic proprement parler mais ça ne m’empêche pas d’être une excellente tireuse. Alors ou je vous tire dessus et vous fait un joli trou au milieu du front, ou vous partez d’ici. Maintenant. »

??? « - Pourquoi me menacer ? Il ne me semble pas vous avoir attaqué. »

Dayna: « Vous êtes sur une scène de crime. Vous êtes un mutants et vous vous demandez pourquoi je pointe une arme sur vous ? La naïveté prend un nouveau visage avec vous. Je vous menace pour la seule et unique raison que vous ne m’inspirer pas confiance et que j’ai vu assez de sang sur les mains de ceux de votre espèce pour ne pas relâcher ma garde. »

Sans quitter le mutant des yeux, Evenson contourna sa voiture. Elle était presque arriver auprès de la portière. Si tout se passait comme prévu, elle aurait des renforts dans quelques minutes. Un sourire se dessina sur son visage de porcelaine.

Femme : Merci beaucoup. Je noterais votre nom dans mon rapport.

Encore faudrait-il qu'elle l'ait ! Et cela n'était pas prêt d'arriver, je vous prie de me croire !
Le ton de son interlocutrice était sec, cassant, ce qui avait poussé Aidan à froncer d'avantage les sourcils.

Femme : Médecin légiste. Je ne suis pas un flic proprement parler mais ça ne m’empêche pas d’être une excellente tireuse. Alors ou je vous tire dessus et vous fait un joli trou au milieu du front, ou vous partez d’ici. Maintenant.

Lorsque son interlocutrice avait tiré sa plaque de police, ainsi que sa carte de médecin, comme pour lui prouver qu'elle n'hésiterait pas à lui tirer dessus, le jeune homme avait dû réprimer son amusement. Incroyable, pour un peu, il se croirait dans un film !

- C'est bon, je vous crois, inutile de monter sur vos grands-chevaux.

Non, recevoir une balle dans la tête ne lui disait absolument rien. Aussi, il allait s'éloigner, mais la troisième réponse de sa vis à vis l'avais mit dans une colère noire...

Femme : Vous êtes sur une scène de crime. Vous êtes un mutant et vous vous demandez pourquoi je pointe une arme sur vous ? La naïveté prend un nouveau visage avec vous. Je vous menace pour la seule et unique raison que vous ne m’inspirez pas confiance et que j’ai vu assez de sang sur les mains de ceux de votre espèce pour ne pas relâcher ma garde.

Le métamorphe l'avait laissée s'approcher de sa voiture ( il n'avait de toutes façons pas le choix ), avant de laisser échapper un feulement animal, malgré lui. C'était une plaisanterie...

- Parlons en de naïveté ! Si l'on devait répertorier le nombre de crimes commis par nos deux " espèces ", il ne fait aucun doute que la votre remporterait la palme, et de très loin !

Il s'était interrompu l'espace d'un instant, histoire de retrouver un peu de sang-froid, avant de reprendre :

- Du sang, j'en ai vu couler entre les mains de vos scientifiques ! Depuis des années, vous nous traquez et nous tuez sans aucun scrupules, en usant de procédés tous plus horribles les uns que les autres, et c'est NOUS les monstres ?!

Et si encore ils ne tuaient que les meurtriers !
Mais non ! Hommes, femmes, enfants, tous y passaient...
Le regard flamboyant, Aidan toisait la légiste avec une certaine hargne : Pas de doute, elle avait mit le doigts sur l'une des meilleures façons de le mettre hors de lui...

Dayna eut un sourire ironique. Chez certaine personnes, la haine engendrait de l’ignorance voir de la bêtise. Elle n’était pas assez orgueilleuse et folle pour affirmer que la police de New York était blanche comme neige. La NYPD avait elle aussi son lot d’ordure. Entre Flics corrompus et affaires de mœurs, il y en avait pour tous les goûts. Malgré ça, Dayna essaya d’être idéaliste. Sans la police, à quoi ressemblerait la ville de New York ? Les avenues serraient aux mains des dealers et des prostituées pendant que dans chaque appartements les habitants trembleraient de peur à l’idée que leur vie ne tenait qu’a un fil. Oui Evenson croyait dure comme fer en la légitimité de son rôle dans la grosse pomme et ce n’était pas un mutant sorti de nul part qui allait la dissuader.

« Il ne vous ai pas passer par la tête que tous les membres de la police n’étaient pas des forcenés avides de tirer sur tout ce qui bougeait ? Vous tirez des conclusions actives en vous basant sur un échantillon infime. »

Le mutant insinuait que la plupart des siens arrêtés par la police finissaient six pieds sous terre. La légiste n’en croyait pas ses oreilles. Une idée pareille était aussi ridicule qu’inenvisageable. Le mutant prêtait à la Police des pouvoirs qu’elle n’avait pas et n’aurai jamais. Décider de la vie ou de la mort d’un être était une chose que personne ne devait détenir. Et encore moi les forces de l’ordre. L’étendu de la méprise du jeune homme la laissa sans voix pendant plusieurs secondes. Sa stupeur était telle qu’elle posa son arme sur le capot de la voiture sans vraiment sans rendre compte.

« Vous vous êtes entendu ? Vous accusez des centaines d’hommes et de femmes d’être des meurtriers en puissance. Oui la police n’est pas étrangère aux meurtres de certains d’entre vous. Et je ne m’en réjouis pas. Personne ne devrait mourir à cause d’une erreur médicale. Mais en parlant ainsi vous attisez la haine entre nos deux camps. »

Il ne savait rien du sort des autres mutants. Peut-être que leur erreur était là. La mutation était devenu un sujet d’about que personne n’osait aborder. Résultat, la panique se rependait dans tous les esprits semant avec elle la haine et la bêtise. Les civils se défendaient de manière désordonnée et cruelle pendant que les mutants fuyaient les services de police de peur de mourir. Bien sûr, il y avait des pourritures qui n’avaient que pour but d’exterminé jusqu’aux derniers ses hommes et ses femmes différents des autres. Dayna n’aimait pas les mutants, un d’eux avait tué son fils et elle ne pouvait pas l’accepter. Quand bien même, elle avait conscience que l’extermination n’était pas une solution. Il fallait trouver un moyen de retourner en arrière et d’irradier le virus. L’humain s’était pris pour dieu et voilà le résultat. Sur le visage de Dayna, la déception se lisait. Ils avaient tous tord même elle.

« Les mutants arrêtés par les service de la NYPD sont envoyés dans un hôpital où des scientifiques essaient tant bien que mal de trouver un remède à la mutation. Je suis bien placée pour savoir ce qui se passe la-bas puisque j’y travaille. Nous ne sommes pas tous ici pour vous envoyez au cimetière. »

Femme : Il ne vous ai pas passé par la tête que tous les membres de la police n’étaient pas des forcenés avides de tirer sur tout ce qui bougeait ? Vous tirez des conclusions actives en vous basant sur un échantillon infime.

Aidan avait secoué la tête, avant de reprendre :

- Et vous, il ne vous est pas passé par la tête que tous les mutants n'étaient pas forcément dangereux ? Pourquoi ne pas vous contenter de nous laisser vivre nos vies ?

Ses paroles avaient pourtant du faire réagir son interlocutrice, car elle avait posé son arme sur le capot de sa voiture, et elle avait gardé le silence pendant un moment avant de recommencer à raconter des anneries :

Femme : Vous vous êtes entendu ? Vous accusez des centaines d’hommes et de femmes d’être des meurtriers en puissance. Oui la police n’est pas étrangère aux meurtres de certains d’entre vous. Et je ne m’en réjouis pas. Personne ne devrait mourir à cause d’une erreur médicale. Mais en parlant ainsi vous attisez la haine entre nos deux camps.

Le jeune homme avait retenu un nouveau grondement de colère, avant se s'insurger :

- Alors vous prétendez que je mens ? Que j'invente ? Nous ne sommes pas des erreurs, et cette haine, ce n'est pas moi qui en suis l'origine !

Une étrange déception se lisait sur le visage de sa vis à vis, mais à quoi s'était-elle attendue ? Qu'il se range de son côté ?
Non, il était sûr de ce qu'il avançait, si bien qu'il tiendrait ses positions...

Femme : Les mutants arrêtés par les service de la NYPD sont envoyés dans un hôpital où des scientifiques essaient tant bien que mal de trouver un remède à la mutation. Je suis bien placée pour savoir ce qui se passe la-bas puisque j’y travaille. Nous ne sommes pas tous ici pour vous envoyer au cimetière.

- Pourquoi vous bornez-vous à penser que nous voulons être soignés ? Et si nous aimions ce que nous sommes devenus ? Ouvrez les yeux bon sang ! J'ai séjourné dans votre " hôpital " étant plus jeune, et je peux vous assurer qu'on nous y tue. A votre avis, qu'est ce que ça fait d'assister à une euthanasie bâclée quand on a treize ans, et qu'on sait qu'on est le prochain sur la liste ?!

Il avait regretté d'en avoir trop dévoilé sur son passé, mais les mots étaient sortis tous seuls, tant sa rage était grande.
Non, jamais on ne le convaincrait qu'il avait tort. Et Nat, et Maria ? Ils étaient morts de vieillesse peut-être ?!

«　Et vous, il ne vous est pas passé par la tête que tous les mutants n'étaient pas forcément dangereux ? Pourquoi ne pas vous contenter de nous laisser vivre nos vies ? Alors vous prétendez que je mens ? Que j'invente ? Nous ne sommes pas des erreurs, et cette haine, ce n'est pas moi qui en suis l'origine ! Pourquoi vous bornez-vous à penser que nous voulons être soignés ? Et si nous aimions ce que nous sommes devenus ? Ouvrez les yeux bon sang ! J'ai séjourné dans votre " hôpital " étant plus jeune, et je peux vous assurer qu'on nous y tue. A votre avis, qu'est ce que ça fait d'assister à une euthanasie bâclée quand on a treize ans, et qu'on sait qu'on est le prochain sur la liste ?!　»

Elle ne l’écoutait plus depuis plusieurs minutes. Ses yeux se voilaient d’une tristesse sans nom. Elle n’entendait ni ne voyait plus rien. Son esprit se concentrait sur un évènement qui quelques années plutôt avaient brisé sa vie et fait naître en elle une haine sans limite pour les mutants. Elle n’avait pas le courage d’Adam, elle n’arrivait pas à voir les êtres humains chez ces êtres qui lui avaient arraché son fils. Le sac de plastique noir enfermant sa petite silhouette. L’odeur de chaire brûlée et les visages horrifié des secouristes. Oui Dayna haïssait les mutants, elle se moquait bien de leurs sorts.

«　 Il n’avait que 8 ans ! Et il a été tué par l’un des votre. Vous pouvez me dire ce qu’un petit garçon de huit ans peut bien faire contre l’un d’être vous ? Vous voulez savoir ce qu’on a retrouvé de mon fils ? Un cadavre brûler. La seule chose qui restait c’était une odeur infâme qui a coulé à ma peau pendant des jours et des jours. Alors vous voyez je moque de ce qui vous arrivera. Si vous étés capables de tuer un enfant c’est que vous ne valez par mieux que moi.　»

Sa voix était cassante, acerbe. De la haine pure coulait dans ses veines comme un venin mortel. Evenson braqua son arme sur le mutant. Non, elle ne le tuerai pas, elle n’y voyait pas d’intérêt. Mais elle ne le laisserai pas partir comme ça. Soudain la radio de sa voiture émit un crissement

«　 Dayna ? C‘est Hemming du bureau de la morgue. Van Ritten t’attend pour l’autopsie du type de la ruelle. Qu’est-ce que tu fous tout le monde s’inquiète ? On a envoyé des voitures pour te rejoindre.　»

Un sourire se dessina sur le visage d’Evenson. Elle n’avait qu’a attendre.

Femme : Il n’avait que 8 ans ! Et il a été tué par l’un des votre. Vous pouvez me dire ce qu’un petit garçon de huit ans peut bien faire contre l’un d’entre vous ? Vous voulez savoir ce qu’on a retrouvé de mon fils ? Un cadavre brûlé. La seule chose qui restait c’était une odeur infâme qui a coulé à ma peau pendant des jours et des jours. Alors vous voyez je moque de ce qui vous arrivera. Si vous êtes capables de tuer un enfant c’est que vous ne valez par mieux que moi.

Il paraissait que perdre un enfant provoquait une douleur indicible dans le cœur de ses parents, et Aidan voulait bien le croire. Il aimait les petits, et à supposer qu'il ait la chance d'être père un jour, il ne supporterait pas que l'on attente à la vie de sa progéniture.
Au fond, la tristesse qu'il lisait dans les yeux de son interlocutrice lui avait fait mal au cœur : Parce que personne ne méritait pareil sort, mais aussi parce qu'il savait que perdre un être cher était une épreuve des plus douloureuses.
Oui mais voilà... Un accident, aussi tragique soit-il, ne donnait pas aux humains le droit de s'en prendre à une multitude d'innocents...

- Je suis désolé pour votre fils, mais pensez que vous aussi, vous détruisez des familles ! Des pères, des mères, et même des fils, comme celui que vous avez perdu. Et ça, aussi forte et justifiée soit votre colère, ce n'est pas juste... Nous ne sommes pas tous des tueurs.

Lorsque la femme avait de nouveau braqué son arme sur lui, le jeune homme s'était dit qu'elle allait faire feu : C'était bien simple, elle bouillonnait de rage...
Toutefois, ce n'était pas une détonation qui avait attirée son attention, mais la radio qui se trouvait à l'intérieur de la voiture...

Radio : Dayna ? C‘est Hemming du bureau de la morgue. Van Ritten t’attend pour l’autopsie du type de la ruelle. Qu’est-ce que tu fous tout le monde s’inquiète ? On a envoyé des voitures pour te rejoindre.

Van Ritten ? Elle travaillait pour ce sale type ?!
Lentement, le métamorphe avait fait quelques pas en arrière. Il avait remarqué le sourire de sa vis à vis, mais il ne comptait pas attendre que ses collègues viennent le cueillir...

- Sur ce, je vais obéir à votre premier ordre. Je n'ai jamais aimé les uniformes.

« - Je suis désolé pour votre fils, mais pensez que vous aussi, vous détruisez des familles ! Des pères, des mères, et même des fils, comme celui que vous avez perdu. Et ça, aussi forte et justifiée soit votre colère, ce n'est pas juste... Nous ne sommes pas tous des tueurs. »

Dayna: « Je ne tue personne. Mon travail est de m’occuper des morts, donc je n’ai aucune responsabilité envers vos familles. Je ne me réjouis pas de ramasser des cadavres à la pelle parce que les hommes décident de faire justice eux même. De manière générale, je ne fais pas de différence entre les mutants et les personnes saines. Je me contente de trouver les causes de la mort et basta. Vous êtes trop jeune pour comprendre ce que je ressens. Mais c’est vrai, il y a autant de morts dans votre camps que dans le miens. Mais ça, ce n’est pas de mon ressort. »

Étrangement, parler lui avait fait du bien. Sa haine était retombée d’un coup et ses muscles se relâchèrent un peu. Dayna rangea son arme dans son étuis et s’approcha du mutant.

Dayna « Je n’aime pas avoir la police dans les pattes quand je travaille. Sur ce je veux bien vous laissez partir, mais que je ne vous reprenne pas sur une de mes scènes de crime. Sinon, je dégainerai mon arme une nouvelle fois et je vous assure que ça tournera mal. Je ne vous aime pas et je pense que c’est réciproque. Mais néanmoins, vous auriez pu me tuer et vous ne l’avait pas fait. »

La jeune femme contourna la voiture et décrocha la radio.

Dayna :« Tim ? C’est Dayna, dis à Van Ritten que tout va bien et que je ne veux pas que son équipe viennent sur la scène de crime. La dernière fois que je les ai eu avec moi, j’ai passé plus de deux heures à essayer de les tenir en place. Qu’il les envoie patrouiller ailleurs. Je suis à la morgue dans 30 min. »

La légiste se tourna vers le mutants.

Dayna: « Vous voyez, nous ne sommes pas tous des montres. Maintenant partez que je puisse découvrir qui à tuer votre ami. »

Femme : Je ne tue personne. Mon travail est de m’occuper des morts, donc je n’ai aucune responsabilité envers vos familles. Je ne me réjouis pas de ramasser des cadavres à la pelle parce que les hommes décident de faire justice eux même. De manière générale, je ne fais pas de différence entre les mutants et les personnes saines. Je me contente de trouver les causes de la mort et basta. Vous êtes trop jeune pour comprendre ce que je ressens. Mais c’est vrai, il y a autant de morts dans votre camps que dans le miens. Mais ça, ce n’est pas de mon ressort.

Hum... étrangement, elle semblait sincère.
Sa colère était retombée comme un soufflet, imitée par celle du métamorphe. Finalement, cette scientifique n'était pas si détestable que ça...

Femme : Je n’aime pas avoir la police dans les pattes quand je travaille. Sur ce je veux bien vous laisser partir, mais que je ne vous reprenne pas sur une de mes scènes de crime. Sinon, je dégainerai mon arme une nouvelle fois et je vous assure que ça tournera mal. Je ne vous aime pas et je pense que c’est réciproque. Mais néanmoins, vous auriez pu me tuer et vous ne l’avez pas fait.

Etonnant. Comme elle n'était plus armée, Aidan l'avait laissée s'approcher de lui. Un peu.

Femme : Tim ? C’est Dayna, dis à Van Ritten que tout va bien et que je ne veux pas que son équipe vienne sur la scène de crime. La dernière fois que je les ai eu avec moi, j’ai passé plus de deux heures à essayer de les tenir en place. Qu’il les envoie patrouiller ailleurs. Je suis à la morgue dans 30 min.

Elle avait un certain caractère, c'était indéniable, et c'était assez amusant à vrai dire. Et le simple fait de savoir que Van Ritten passait sans le savoir à côté d'une intéressante capture avait de quoi rendre euphorique.

Femme : Vous voyez, nous ne sommes pas tous des montres. Maintenant partez que je puisse découvrir qui à tuer votre ami.

- Cet homme n'était pas mon ami, mais dans l'adversité, nous sommes tous frères...

Il s'était interrompu, avant de reprendre :

- Merci. Je tâcherais de m'en souvenir.

En vérité, il n'oublierait pas ( oui, parce que l'un des avantages d'être jeune, c'est qu'on a généralement une bonne mémoire XD ). Comme pour lui démontrer qu'elle avait eu raison en supposant qu'il aurait pu la tuer, il avait adopté sa forme animale, avant de river ses yeux sur elle.
Et puis, après avoir légèrement incliné la tête, il avait disparu de son champs de vision...

« -Cet homme n'était pas mon ami, mais dans l'adversité, nous sommes tous frères... Merci. Je tâcherais de m'en souvenir. »

Dayna comprenait parfaitement ce sentiment de fraternité. La NYPD suivait le même schéma. Lorsqu’un policier de New York était abattu c’était toute la communauté qui était touchée. La légiste n’avait plus peur. Elle était repartie à l’assaut de son cadavre pour continuer son inspection. Mais ce qu’elle fit la figea sur place.
A l’endroit ou se tenait le mutant quelques minutes plus tôt, se trouvait un lion majestueux et aussi terrifiant. S’il l’apprenait, Van Ritten allait la tuer. Ce type n’était pas un mutant de bas étage capable de petits tours de magie digne d’Harry Potter, non, il pouvait d’un seul geste transformer un être humain en résidu de viande sur le sol. Pendant un cours instant, elle regretta de ne pas avoir son arme en main. Être seule devant un animal d’une telle taille ne lui disait rien de bon. Néanmoins, elle ne percevait aucune hostilité dans son regard, il la défiait mais n’avait pas l’air de vouloir l’attaquer. Maîtrisant ses émotions, elle le fixa dans les yeux. Son caractère ne l’avait pas habitué à baisser le regard devant quiconque alors pourquoi commencerait elle maintenant.

« Vous avez de la chance, qu’il ne vous ai pas venu à l’idée de vous transformer avant, j’aurai pas supporté. Bon maintenant que je sais que je viens de laisser filer un métamorphe aussi doué que dangereux, je vous supplie de partir, avant que mes supérieurs me fasse la peau. »

// TERMINE//

Elle n’osait même pas imaginé ce que le commissaire lui ferrait s’il apprenait ça. Il ne doutait pas de l’intégrité des Evenson à cause de la mort de leur fils. Mais cette rencontre avait profondément bouleversée la jeune femme. Elle avait presque pitié des mutants, ils étaient des êtres humains comme tout le monde. Et la police était en train de rétablir à grande échelle le régime hitlérien.

» Aidan C. Coltrane
» Reception --Aidan
» Aidan's Topics
» Course poursuite { Aidan Coltrane
» Ce que nous sommes { Aidan | LOCK