Promenade sur le pont [pv Faith]

Cela faisait maintenant quelques semaines que Cassidy habitait avec les autres mutants. Elle avait toujours du mal à vivre en communauté mais elle devait bien admettre que les autres s'étaient révélés très sympas. Plusieurs d'entre eux l'aidaient régulièrement avec ses pouvoirs, et ses progrès sans être fulgurants étaient déjà appréciables. Elle s'était découvert une puissance qu'elle se croyait incapable de maitriser, alors que si elle faisait preuve d'un minimum de concentration, c'était parfaitement faisable. En guise de récompense, elle s'était vu réduire le nombre de "garde du corps" à un seul au lieu des deux du début. Cassie trouvait ça bien même si elle souffrait toujours de la restriction de sa liberté de mouvement. La jeune femme émergea du métro pour une de ses rares sorties. Derrière elle, elle entendait les pas de son gardien. Elle marchait sans but précis, savourant juste le plaisir de pouvoir être à l'air libre. On lui avait maintes fois répétés d'être sur ses gardes, ce qui faisait que maintenant, elle faisait attention à tout et était prête à utiliser son pouvoir en cas de danger. Sa promenade la conduisit près du pont Verrazano qui permettait de passer de Brooklin à Staten Island, enjambant ainsi l'Hudson River. Elle s'appuya sur la rambarde, laissant le vent fouetter son visage. Sur la route, les quelques voitures se dépêchaient de rentrer chez elles, et les passants étaient peu nombreux à cette heure-ci de la soirée. En général, ils ne s'attardaient pas comme le faisait Cassie, ils ne voulaient pas attirer l'attention sur eux. La jeune femme reprit sa marche, s'arrêtant encore de temps en temps pour observer le fleuve, se souvenant de ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle s'était attarder sur un pont. Elle ignorait d'ailleurs dans quel état elle avait laissé le pont de Brooklin. Elle s'appuya dos à la rambarde et scruta l'obscurité et s'accorda un petit moment de tranquilité avant de retourner dans la chaos de la ville. Elle laissa ses pensées dérivées et ne prêta plus guère d'attention aux passants.

Cela faisait quelques semaines que fait ne vivait plus avec les autres mutants. Elle ne se sentait pas encore tout à fait prête à revoir Andrew. Depuis leur dispute, celui-i n’arrêtait pas de faire sonner son téléphone. Mais elle n’osait pas décrocher. Elle supportait à peine leur dernière querelle, elle se voyait mal assumer une seconde.
Alors chaque soir, Faith quittait sa nouvelle demeure et parcourait, le vague à l’âme, les rues de la ville. La jeune femme se moquait des risque qu’elle encourait en sortant à découvert. De tout façon, la mort était le cadet de ses soucis. La nuit était installée depuis quelques heures. L’air glacé lui battaient les joues. Ses pas la portèrent jusqu’au pont Verrazano . Les senteurs du vieux métal l’apaisait. Alors que la jeune femme caressait la rampe glacée, elle remarqua au loin une jeune femme adossé à la barre un peu plus loin. Faith ne prêta pas attention à celle-ci et préféra continuer son chemin.
Le téléphone de la mutante vibra dans sa poche. Elle ôta l’objet de sa poche et lu brièvement le nom de l’interlocuteur.

« Calling Andrew »

Le visage de Taylor se crispa. Elle laissa sonner pendant quelques minutes puis se décida à décrocher.

« Salut…ça va et toi ?…Dans le métro…Écoute Andrew donne moi un peu de temps. Je ne sais pas quand je vais rentrer... Nan c’est pas ça le problème mais… Écoute je peux pas de parler maintenant. Dis à Josh que je l’embrasse. Moi aussi je t’aime. Bye »

D’un geste lent, elle referma le claper du mobile. Il semblait s’en vouloir, une première chez Reeves. La jeune femme resta interdite quelques instants puis se tourna vers la somptueuse vue sur Manhattan qu’offrais le pont. Ses doigts d’une blancheur blafarde dansèrent sur le métal crasseux. devant l'immensité de la Big Apple, la jeune mutante ressentit un grand besoin de s'évader. Elle s'immaginait vivre dans un autre pays loin de tout, où elle ne serrait pas obliger de se cacher indéfiniment. Mais elle n'était pas très optimiste quant à l'issu du conflit New yorkais.
Sous ses doigts, le métal se fait et se défaisait. En temsp normal, elle n'aurait jamais fait une demonstration de son pouvoir en public mais il n'y avait sur ce pont qu'une femme à peine plus âgée qu'elle et qui, Faith en était sur, ne serrait pas difficile à éliminer.

Cassidy était toujours appuyée contre la rembarde. L'air de rien, elle observait les gens aux alentours. Elle scrutait surtout les visages car ils étaient souvent révélateur de l'intention de la personne. À quelques mètres d'elle, une jeune femme parlait d'un air animé au téléphone. D'après ce qu'elle pouvait entendre, celle-ci se disputait avec son petit ami puisqu'un « Je t'aime » conclu la conversation. Elle avait aussi entendu le prénom Josh. Cassie secoua la tête, ne voulant pas sombrer dans la paranoïa. Dans cette ville, tout ne se rapportait pas toujours aux mutants et encore moins à Josh. Son coeur était en train de prendre le pas sur sa raison. Elle chassa ce qu'elle avait entendu de sa tête, et s'attarda plutot à contempler le ciel. Celui-ci n'était pas très clair, comme souvent à New York ces temps-ci. Ses mains serraient la rembarde dans un geste très instinctif. Soudain elle sentit le métal devenir très mou sous ses doigts. Elle s'écarta vivement puis fit mine de relacer sa chaussure pour pouvoir observer ce qu'il se passait et remettre ses idées en place. À quelques mètres d'elle, la jeune femme avait les mains sur la rembarde. Elle semblait être à l'origine de ce phénomène qui avait tout de mutant, il n'y avait aucun doute à avoir. Cassie se redressa et jeta un coup d'oeil aux alentours. Personne d'autre qu'elle n'avait remarqué ce qui se passait, une chance. La jeune femme songea à déguerpir rapidement avant de se faire repérer mais elle ne pouvait se résoudre à laisser sa compatriote mutante dans cette situation. Cassie fit demi tour et se dirigea vers la Mutante. Elle s'arrêta à quelques centimètres d'elle et lui murmura.

- Tu devrais éviter de faire ça ici ou on va tous se faire repérer par les hommes de main de Van Ritten et par la police. Personnellement je n'ai pas envie de finir dans les salles d'interrogatoires d'où personne ne resort. Je tiens à la vie et je suis sûre que toi aussi, alors il vaudrait mieux faire profil bas si tu vois ce que je veux dire.

Cassidy planta son regard dans les eaux sombres de la rivière, prenant l'air le plus naturel possible. Elle n'avait pas spécialement peur mais ses sens étaient quand même en alerte, au cas où...

» Faith E. Taylor
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