Reception --Aidan

Andrew : Bonjour

De toute évidence, le petit ami de Faith avait remarqué que le métamorphe était toujours en possession de son bracelet, ce qui semblait lui déplaire fortement.
Tendu, il le regardait avec un tel ressentiment qu'il avait cru pendant un moment qu'il allait venir le lui arracher des mains.
Mais fort heureusement, car Aidan avait déjà assez de problèmes avec les imbéciles de flics de la ville, il s'était abstenu, et c'était la jeune femme qui l'avait approché, après avoir fournit quelques explications à son compagnon :

Faith: J’ai vraiment cru que j’allais mourir, alors j’ai confié le bracelet à Aidan pour vous pouvez à Joshua et à toi que j’avais donné les papiers de mon plein gré.

Agacé par son attitude pas vraiment agréable ( ben oui, il avait prit des risques quand même, alors un peu de reconnaissance aurait été la bienvenue ! ), le jeune homme l'avait " rassuré ", après avoir rendu ses biens à la mutante :

- Relax, il ne s'est absolument rien passé entre ta copine et moi si c'est ça qui t'inquiète.

Malgré ce que certaines mauvaises langues auraient pu croire, et sa tenue plutôt dénudée, il était un romantique : Coucher avec une fille dès le premier soir, à plus forte raison si son cœur était déjà prit, très peu pour lui ! Il aurait vraiment fallu qu'il soit dans un état second...

Faith : Tu peux me le remettre s’il te plait ?

Silencieux, Aidan observait le petit manège du couple. manège qui avait précipité une décision qu'il aurait du prendre au moins une heure auparavant :

- Bon, il est temps pour moi de reprendre mon train de vie ordinaire. Merci pour l'accueil doc !

Il avait fait quelques pas en direction de Faith, à qui il s'était adressé :

- Fais attention à toi à l'avenir, et salue Josh de ma part^^

Andrew : C’est drôle que tu parles de ça. Parce que moi je n’y avais pas encore pensé. Remarque vu ta tenue ça ne m’étonnerai pas. En fait, je comprend mieux pourquoi tu m’as pas appelé dès le début.

Un grondement animal s'était échappé de la poitrine d'Aidan lorsqu'il avait entendu ces mots. Il ne se serait pas permit !
Andrew ne lui faisait pas peur : Non seulement son pouvoir n'était pas offensif, mais en plus il était légèrement plus petit que lui, et au moins deux fois moins musclé.

Faith : Mais non ! J’avais ça pour toi et…

Ce qui s'était passé ensuite avait fait sortir le métamorphe de ses gonds : le compagnon de la jeune femme l'avait frappée...
Elle était grièvement blessée, en état de choc, et il se permettait d'agir ainsi ?!
Il y a certainement des choses que vous ne pouvez pas cautionner : Or, pour le semi-félin, il était totalement indigne de lever la main sur une représentante de la gente féminine, à plus forte raison si elle n'était pas son ennemie.
Il allait dire à Reeves ce qu'il pensait de ses actes, mais le médecin l'avait devancé :

Munce: Andrew ! Elle est blessée et choquée. Je t’interdis de la frapper dans ma maison et ailleurs. Elle est ta femme ! Et je la considère comme ma fille. Ne t’avise jamais de recommencer.

Blottie contre le divan, les larmes aux yeux, et visiblement terrifiée, Faith faisait peine à voir.

Faith : Va t’en ! Va t-en maintenant !

Andrew avait marmonné une injure à voix basse, mais elle n'avait pas échappée à Aidan, qui avait bondit, littéralement, avant de lui envoyer son poing dans la figure.

- Tu refais ça encore une fois, et je te jure que je te casse autre chose que le nez !

Une bagarre semblait inévitable, mais le vieil homme s'était interposé :

Munce : Je ne veux pas de ça ici, alors tâchez de vous comporter comme des êtres civilisés !

Immobile à environ deux mètres de son " rival ", le métamorphe semblait hésiter au sujet de la conduite à tenir. A ce moment là, il ressemblait réellement à un fauve, prêt à se jeter sur une proie ou un adversaire éventuel...

Aidan inquiétait Faith en menaçant de se battre avec son compagnon, aussi violent et injuste soit-il, et cela devait être l'unique chose qui l'empêchait de repartir à l'assaut.
Toutefois, il n'était pas déterminé à baisser les yeux devant Andrew. Il ne voulait pas qu'il se pense libre d'agir ainsi avec la jeune femme. S'il y avait quelqu'un qui était en tort, c'était bien le " radar sur pattes "...

Andrew : Eh bien. C’est avec ça que tu me trompes ? Bravo mon ange tu me dégoûtes. Tu rentres avec moi… Maintenant !!!!

Le métamorphe l'aurait bien empêché de rejoindre la mutante de l'autre côté de la table basse, mais il avait été retenu par le médecin, qui jugeait visiblement que le danger était écarté, ou du moins, qu'elle était capable de surmonter le problème seule pour le moment. Mais s'il n'avait pas bougé de sa place, cela ne l'avait pas empêché de répondre à l'insulte masquée de son rival :

- Si tu avais été avec elle quand elle a été attaquée, peut-être bien que c'est toi qui aurait du déchirer ton tee-shirt pour l'empêcher de mourir d'une hémorragie abdominale ! Mais non, monsieur devait être occupé ailleurs !

C'était de la provocation, mais c'était une solution comme un autre pour empêcher son côté animal de ressurgir de façon trop évidente...

Faith: Arrête, s’il te plait.

Aucune femme ne devrait avoir à supplier son petit ami de cesser de lui faire du mal, aussi bien physiquement que mentalement.
Froid comme le marbre, Reeves avait entraîné la malheureuse à sa suite en direction de la sortie, avant de s'arrêter à quelques mètres d'Aidan, qu'il avait menacé :

Andrew : Approche toi encore une fois d’elle et je te promets que se serra la dernière action de ta vie. Elle est a moi ok ? A moi

Le jeune homme l'avait défié du regard :

- Tiens, c'est nouveau, j'ignorais que les femmes étaient de vulgaires objets. Sincèrement, je ne crois pas que l'effrayer et la brutaliser soit le meilleur moyen de la garder près de toi

Il s'était interrompu, avant de reprendre, articulant bien chacun de ses mots :

- La dernière chose que je ferais, vraiment ? Oh, j'ai peur... Je peux savoir ce que tu comptes me faire ?

Ridicule...
S'il croyait qu'il lui faisait peur, il se mettait le doigts jusqu'au cerveau, à supposer qu'il en ait un !
Avec tout ce qu'il avait vu, et vécu, il en fallait un peu plus que cela pour l'inquiéter...

Faith : Et si je refuse de rentrer ?

La question de la jeune femme était pertinente, et à vrai dire, Aidan aimait son sens de la répartie. Lentement, il était venu se placer entre elle et Andrew, avant de proposer une réponse à la place de ce dernier :

- Eh bien tu seras libre de rester ici. Je suis certain que le docteur n'y verra aucun inconvénient.

Andrew : N’espère pas que je trouves la porte ce soir !

Reeves avait à peine quitté la pièce que Faith tombait à genoux au milieu du salon, victime d'une incontrôlable crise de larmes.
Aidan avait depuis longtemps perdu l'habitude de consoler des amis en pleurs, si bien qu'il était resté un moment immobile, ne sachant trop quoi dire ou faire pour lui remonter le moral. S'il l'approchait, elle allait sûrement le rejeter : Après tout, tout ce qui était arrivé était de sa faute...
A cette pensée, une vague de remord avait afflué en lui : Il venait de détruire un couple, à cause d'un malentendu. Certes, Andrew n'aurait jamais du frapper sa compagne, mais...

Munce : Faith ?

Pas de réponse...
Muette, et étrangement semblable à une petite fille perdue, la mutante se balançait légèrement d'avant en arrière, alors que de grosses larmes sillonnaient ses joues.

Faith : C’est fini, c’est fini…tout est fini

L'auto-mutilation n'était pas une solution. La jeune femme aurait beau faire fondre son bracelet contre sa peau, la douleur physique n'effacerait pas son malheur...
Aussi, le métamorphe s'était accroupi devant elle, afin de se retrouver à sa hauteur, avant de se saisir de l'une de ses mains, un peu hésitant :

- Hé, ça va aller....

Il s'était interrompu, et avait gardé le silence pendant un moment, comme s'il souhaitait lui laisser la possibilité de faire " son deuil ".
Toutefois, il n'avait pu s'empêcher de murmurer, comme pour expier sa faute :

- Je suis désolé.

Munce semblait aussi désemparé que lui. Aussi, lorsqu'il s'était approché de celle qu'il considérait comme sa fille, le jeune homme s'était effacé, le laissant passer ses mains ridées dans ses longs cheveux bruns.
Pour lui, cela ne faisait aucun doute : il se débrouillerait bien mieux qu'il ne l'aurait fait...

Voir le médecin serrer Faith dans ses bras, comme l'aurait fait un père avec sa fille, avait quelque chose de troublant pour Aidan. Il n'avait pas eu la chance de grandir en compagnie de ses propres parents, aussi, les liens qui pouvaient unir plusieurs êtres appartenant à une même famille l'étonnaient toujours. Dans la situation actuelle, il s'agissait d'un lien de cœur, et non de sang, entre un humain et une mutante, " races " qui étaient pourtant visiblement destinées à s'entre-détruire...
Étonnant. Les deux seules personnes qui lui avaient prêtés autant d'attention étaient comme lui, et il n'aurait jamais cru qu'une telle chose soit possible.
Toujours à l'écart, il avait été surprit d'entendre la voix de la jeune femme s'élever, pour le libérer de ses remords :

Faith : Nan ! C’est à moi de m’excuser après ça. C’est de ma faute si Andrew s’en ai pris à toi. Je n’aurai pas du enlever le bracelet. J’ai réagis de façon idiote et tout ce qui s’est passé est de ma faute, uniquement de ma faute. Je suis terriblement désolée de ce qu’il vient de se passer. Je ne voulais et…

En réalité, aucun des deux n'était vraiment responsable. Le véritable fauteur de trouble était Andrew, avec ses réactions démesurées, et sa violence injustifiée...

Faith : Pardon…

Constatant qu'elle le fixait avec une intensité rare, le jeune homme avait comprit qu'il lui faisait plus de mal en restant éloigné qu'en se tenant à ses côtés, car il lui laissait penser qu'il lui en voulait pour ce qui était arrivé.
Aussi, il avait fait quelques pas dans sa direction, avant de décider de se transformer : Il ne la connaissait pas assez pour la prendre dans ses bras, ou lui montrer le même genre de signes d'amitié assez intime, aussi, il avait pensé que son soutien serait plus appréciable s'il était un animal.

C'est prouvé, la présence d'une bête a tendance à apaiser les maux. Aussi, le lion énorme qu'il était devenu s'était couché à ses côtés, la tête collée contre son genou gauche. Il ne pouvait pas parler en se trouvant sous cette apparence, mais comme il n'aurait de toutes façons pas su quoi dire, cela ne le gênait pas outre mesure... Et puis, le beau regard bleu-vert qu'il avait rivé sur elle remplaçait tous les mots.

Visiblement, mes remords avaient eu un effet sur le comportement d’Aidan. Après avoir effectué quelques pas dans ma direction, c’est sous sa forme animal qu’il décida de me rejoindre. Son pas feutré n’émettait aucun bruit. Fatiguée, je le laissais approcher sans rien dire. Doucement, je vis l’imposant animal poser sa tête sur mon genou. Le contact de la fourrure soyeuse sur sa peau encore meurtrie m’apaisais. Ma respiration se faisait moins saccadée et je commençais peu à peu à maîtriser mes tremblements. Je n’osais pas faire un geste de peur qu’il se décale. Mes prunelles plongées dans ses yeux bleu-vert.

« Tu n’es pas obligé de rester. Je sais que tu as sûrement hâte de reprendre ta vie et d’oublier ce qu’il vient de se passer. »

Me laissant glisser le long du divan. Je posai ma joue encore rouge sur le parquet. Fermant les yeux je me laissais aller. Autour de moi, le temps semblait s’être arrêté. Je sentais le souffle chaud d’Aidan au niveau de mon genou et les pas de Munce résonnaient dans la cuisine. Un silence mortel s’était installé dans l’appartement. A cet instant, j’avais complètement oublié que nous étions en fuite, la police m’était sortie de la tête. Peut-être que celle-ci nous recherchait dans la rue. Ils faisaient peut-être même le guet devant l’immeuble. De toute façon, je me moquais parfaitement de ce qu’il pouvait m’arriver. En y réfléchissant, finir entre les murs d’un chambre d’hôpital était pour moi un sort bien plus agréable qu’affronter une nouvelle fois le regard d’Andrew.
En tant que bras-droit de Joshua O’Brien, je me devais de garder le contact avec tous les mutants de notre groupe. Je jouais le rôle de médiatrice en quelques sortes. La plupart des notre me faisaient confiance, et cet incident pouvait bien affecté ce lien. Oh yeux des autres, Andrew était en quelques sortes le médium de la bande. Il nous permettait de trouver et évaluer les mutants, il était plus essentiel que moi. Sans lui, des centaines de mutants se retrouveraient isolés et donc potentiellement en danger. Je n’étais qu’une solution parmi tant d’autres de sortir les prisonniers des cellules de police. De plus Van Ritten ayant pris connaissance de mes capacités avait remplacer les barreaux de métal par une énorme vitre en plexiglas. Je n’avais plus vraiment d’utilité pour le groupe.
Peut-être que toute la solution était là. Je pouvais simplement me retirer et laisser à Joshua le soin de trouver un nouveau bras droit. Il y avait parmi nous des mutants aussi qualifié que moi pour effectuer les missions. Après tout, je n’étais pas capable d’aller chercher une enveloppe sans me faire tirer dessus. Je ne pouvais plus faire un pas sans risquer de finir sous les verrous. Autant m’éloigner quelques temps pour réfléchir et surtout, pour digérer ce qui venait de se produire.

« Je vais partir »

Cette phrase était destinée aux deux hommes. Je ne voulais pas causer d’ennui à Aidan et abuser de l’hospitalité de Munce devenait insupportable. Doucement, je me relevais, encore un peu chamboulée. J’avais perdu tout éclat je le sentais. Sourire était devenu une torture et je doutais que cela s’arrange avec le temps.
Une fois débout, je jetai un œil sur la pièce une dernière fois. Je ne comptais pas revenir. Le visage un peu plus serein, je me dirigeai vers la cuisine pour présenter mes adieux au médecin.
La main posté sur la poignée de la porte, ma voix était un faible murmure.

« - Je peux pas rester ici, c’est… au dessus de mes forces. Je ne sais pas si je reviendrai, je vais essayer de quitter New York. Ca ne va pas être facile mais… je ,e supporterai pas de vivre dans cette ville »

J’avais vu le jour dans la grosse pomme. Et jamais je n’y avais été complètement heureuse. Ma mère m’avait abandonné à ma naissance et j’avais été trahi par ma seconde famille. Cette ville ne m’apportait rien de bon , juste un peu plus de souffrance et de malheur. M’avançant vers Jack Munce, je le pris dans mes bras quelques secondes.

« - Merci pour votre aide »

Quelques larmes perlèrent sur mes cils noirs. Je n’avais jamais été douée pour les au revoirs. De plus, partir était lui infliger une seconde fois la perte d’une fille. Je m’en voulais sur ce point. Mais le quitter était le protéger de la police. J’espérais seulement qu’il me comprendrait. Relâchant mon étreinte, je repartis dans le salon pour rejoindre Aidan. Je me doutais qu’il n’avait rien perdu de la conversation.

Faith : Tu n’es pas obligé de rester. Je sais que tu as sûrement hâte de reprendre ta vie et d’oublier ce qu’il vient de se passer.

Aidan avait un besoin fondamental de liberté. Tout comme le grand félin dont il pouvait adopter l'apparence à loisir, il était avide de grands espaces, et vivre en cage aurait été pour lui un véritable déchirement. Il ne souhaitait être soumis à aucune contraintes ou autorité trop strictes, mais cela ne voulait pas dire qu'il détestait la compagnie.
A vrai dire, elle lui manquait parfois...
Il trouvait plaisant d'avoir des gens sur qui compter, des personnes avec qui bavarder pour tuer son ennui, plaisanter lorsque ça n'allait pas, ou même simplement avec qui dormir. On n'imagine pas l'effet apaisant qu'a le fait de sentir une autre respiration à ses côtés lorsque l'obscurité envahit tout.
Bien entendu, Joshua lui avait proposé à plusieurs reprises de rejoindre son groupe, et il savait qu'il y aurait été le bienvenue, d'autant qu'il s'entendait bien avec le pyrokinésiste. A une période, il avait été tenté d'accepter, et de troquer ainsi son compagnon le silence contre un entourage plus agréable, mais le projet ne s'était jamais concrétisé. Au fond, peut-être avait-il peur que ce qu'il avait vécu dans le passé se reproduise...?

Un silence pesant s'était installé dans l'appartement, mais le métamorphe n'avait pas retiré sa tête de sur le genou de sa nouvelle amie. Actuellement, il n'avait hâte que d'une chose, la voir reprendre du poil de la bête.
Et pourtant, cela ne semblait pas faire partie de ses plans...

Faith : Je vais partir

Cette annonce lui avait fait redresser la tête, mais il n'avait pas empêché la mutante d'aller rejoindre le médecin dans la pièce d'à côté.
Que comptait-elle faire ?
Avait-elle été bouleversée au point de ne plus trouver aucun intérêt à sa vie ? Sa séparation avec Reeves pourrait-elle la pousser à se livrer à Van Ritten et à ses hommes ?
Elle ne pouvait pas faire cela... Dans tous les cas, ce serait nocif et dangereux : Dans le " meilleur " des cas, elle périrait sous le coup d'une injection de poisons, mais si les ennemis des détenteurs de dons avaient eu vent qu'elle était le bras droit de l'un de leurs opposants les plus farouches, ils la tortureraient jusqu'à ce qu'elle leur livre l'emplacement de leur cachette, et tout serait perdu... La résistance ne serait plus en assez grand nombre pour lutter efficacement, et les humains auraient gagné la guerre...

Faith : Je peux pas rester ici, c’est… au dessus de mes forces. Je ne sais pas si je reviendrai, je vais essayer de quitter New York. Ça ne va pas être facile mais… je ne supporterai pas de vivre dans cette ville.

Alors, ses intentions étaient tout autres... Mais que ferait-elle, seule, alors qu'elle n'en avait pas l'habitude ? Saurait-elle se défendre ? Subsister ?
Sans avoir reçu un enseignement aussi solide que celui que lui avait offert son mentor, Aidan ne serait peut-être pas là où il se trouvait aujourd'hui...
Lorsqu'elle avait regagné le salon, les oreilles du grand lion étaient couchées sur sa tête, et sa queue battait l'air, ondulant de gauche à droite.
Comme elle l'avait deviné, il avait tout entendu.
Aussi, il avait reprit forme humaine, avant de la questionner :

- Où iras-tu ?

« -Où iras-tu ? »

Je fus surprise par sa question. Il semblais douter de mes capacités à me trouver un abri toute seule. Le métamorphe me connaissait bien mal. J’avais vaincu seule assez de temps pour pouvoir subvenir à mes besoins. Des ma fuite l’orphelinat, j’avais été confronté à la dure vie dans les rues new-yorkaises. Entre la faim et le froid, j’avais testé tous les cas de figure. Les premiers mois avaient été des plus durs, je dormais que quelques minutes par jour et mangeais deux fois moins qu’avant. Lorsque l’hiver avait fait son arrivé, j’avais bien cru mourir par les -15°C du mois février. Je n’avais jamais vaincu seule auparavant, et la compagnie me manquait terriblement. Mais le désir de vivre et mon intelligence m’avait permis de rendre la situation plus vivable.

« La ville a été bâti sur tout un réseau de galeries souterraines, la plupart sont inconnues des registres. Elles ont été crée illégalement dans les années 1950. Dans ces tunnels je ne risque pas d’être surprise par la police, je les ais étudié bien avant de connaître ma mutation. »

C’était d’ailleurs dans ses longues galeries humides que j’avais fait la rencontre d’Andrew. Alors que je rentrai d’une escapade en ville, il m’avait surprise dans mon repère. Dans le metro, nous avons appris à nous connaître et à nous apprécier. Il m’avait confié avoir tuer son père et moi je lui avais appris que je m’étais enfuit d’un orphelinat. Il était le premier mutant que je rencontrais et je m’étais raccrochée à lui. Cette nouvelle vie dans les tunnels allait être bien différente

« Je ne sais pas si je vais rester à New York très longtemps. Tenter de passer la frontière est risqué mais je pense que c’est faisable. La police ne va pas pouvoir nous parquer très longtemps. Le nombre d’infecté augmente de jour en jour, ça va être la panique dans les rues. J’attendrai mon heure pour descendre dans le sud. »

Je préférais mourir que de rester toute ma vie ici. Après tout, la mort était une sorte de délivrance, notre esprit s’évadait dans un autre monde et laissait notre corps recommencer un nouveau cycle. Je n’avais plus vraiment peur de la mort, rien ne me raccrochait à la vie.

Faith : La ville a été bâtie sur tout un réseau de galeries souterraines, la plupart sont inconnues des registres. Elles ont été crée illégalement dans les années 1950. Dans ces tunnels je ne risque pas d’être surprise par la police, je les ais étudié bien avant de connaître ma mutation.

La jeune femme était intelligente, et de toute évidence, bien plus apte à se débrouiller seule pour survivre que le métamorphe l'avait crû au départ.
Aidan n'ignorait pas l'existence de ces galeries, mais sa légère claustrophobie, couplée à son amour du grand air, le poussaient à ne pas s'y installer, d'autant que si la police en apprenait l'existence, les possibilités de fuite seraient très limitées.

Faith : Je ne sais pas si je vais rester à New York très longtemps. Tenter de passer la frontière est risqué mais je pense que c’est faisable. La police ne va pas pouvoir nous parquer très longtemps. Le nombre d’infectés augmente de jour en jour, ça va être la panique dans les rues. J’attendrai mon heure pour descendre dans le sud.

Quitter New-York était une entreprise risquée, mais en cas de force majeur, cela devait être faisable Toutefois, le jeune homme ne voulait pas que sa nouvelle amie prenne des décisions sur un coup de tête, au risque de se mettre dans un pétrin duquel elle ne pourrait se tirer Aussi, il s'était efforcé de rassembler des arguments pour lui faire changer d'avis ou plutôt, lui faire accepter un petit compromis :

- Est- ce que je peux t'accompagner ?

Il s'était interrompu, avant de s'empresser de reprendre :

- Seulement le temps que ton épaule cicatrise bien sûr... Je ne serais pas tranquille en te sachant dehors dans ton état actuel. Tu auras du mal à trouver à manger et à échapper à d'éventuels poursuivants...

Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il souhaitait la séduire maintenant qu'il savait qu'elle était libre. Il ne voulait pas non plus qu'elle pense qu'il la considérait comme une incapable, ou une gamine. Il souhaitait simplement l'aider, et être certain qu'elle sortirait " indemne " de la déprime qui pointait le bout de son nez...

Faith : Heu… Oui bien sûr.

La réponse de son interlocutrice l'avait soulagé. Elle semblait quelque peu offensée d'être considérée comme une petite chose fragile nécessitant une protection rapprochée, mais mieux valait être blessée dans son amour propre que morte...

Faith : Docteur Munce, je pourrai prendre d’autres vêtements vu que… Andrew n’as pas l’air en état de me rendre les miens. S’il me les rend un jour.

Le jeune homme l'avait laissée aller récupérer des affaires dans la chambre de la défunte fille du médecin, en l'attendant sagement au salon. Celui qui les avait si gentiment accueillis dans sa demeure l'avait observé en silence durant quelques instants, avant de reprendre la parole :

Munce : Vous allez aussi avoir besoin de quelque chose à vous mettre sur le dos.

Il avait fouillé dans une armoire, et au bout de quelques instants, il en avait extirpé un tee-shirt simple qu'il lui avait tendu.

Munce : Tenez. J'espère qu'il vous ira...

Ce n'était pas parfait, car le vêtement était légèrement trop étriqué, mais cela ferait largement l'affaire. Reconnaissant, le métamorphe avait remercié le vieil homme, avant que ce dernier ne désigne son sac à dos d'un signe de tête :

Munce : Vous allez aussi avoir besoin de quelques bricoles en attendant de vous " installer ".

Il lui avait offert quelques victuailles, avant de laisser tomber un petit papier froissé du contenant qui lui avait été confié. C'était en fronçant les sourcils qu'il y avait lu le nom d'un poison, avant d'interroger le mutant :

Munce : Vous comptez vous en procurer ? Pourquoi ?

Le regard d'Aidan avait perdu de son éclat, mais il avait finalement fini par donner une réponse un peu évasive :

- Disons que j'en sais trop pour me permettre d'être capturé vivant...

Son interlocuteur n'avait pas relevé.
Il était tout bonnement hors de question pour lui de dévoiler quoi que ce soit au sujet de Joshua, de sa cachette, ou même de ses compagnons. Il préférait mourir seul que d'emporter avec lui des dizaines d'innocents, par lâcheté... Malheureusement, de telles substances étaient difficilement accessibles pour des gens comme lui...

[...]

Histoire de détendre un peu l'atmosphère, le semi-félin avait reprit :

- Je ne sais comment vous remercier...

Munce : Veillez sur Faith, c'est tout ce que je vous demande.

Il avait acquiescé :

- Comptez sur moi.

C'était une promesse, et il la tiendrait.
Lorsque sa nouvelle amie avait refait son apparition, il lui avait adressé un gentil sourire, avant de la questionner :

- Tu es prête ?